CCC Joliette : La suite
Le 16 septembre dernier, l’Employeur par voie de communiqué, annonçait aux employé(e)s sa décision corporative de fermer le site de Mascouche. On se souviendra que le nouveau site de Mascouche a été ouvert à la suite de la fermeture précipitée du site de Joliette. Lors de la dernière ronde de négociation, le SEVL-SCFP-2815 a obtenu un engagement conventionné de l’Employeur afin de garder un centre d’appels dans la région de Lanaudière. Bien que la ville de Mascouche se trouve à plus de 50 km de la ville de Joliette, le Syndicat s’est assuré de maintenir un point de service dans la région afin de faciliter un retour potentiel, à un travail en présentiel.
Voilà que, nonobstant cet engagement ainsi que le fait que cette obligation est clairement inscrite dans notre convention collective, l’Employeur s’est donné le droit de renier sa signature et décider de ce qui est à son avantage sans considération pour les personnes salariées. Mais là où le bât blesse, c’est que l’annonce s’est faite sans que le Syndicat ait été avisé et consulté au préalable. Nous déplorons cette façon de faire qui ignore les droits des employé(e)s et qui contrevient directement à la convention collective. Il s’agit d’un manque flagrant de considération; l’Employeur ne tient malheureusement pas compte de votre réalité et de vos préoccupations. Bien que la majorité d’entre vous soit en télétravail, la fermeture du site de Mascouche va occasionner des inconvénients et des pertes que ce soit au niveau du temps de déplacement pour vous rendre au site de Montréal, de la distance à parcourir, de la conciliation travail-famille, des horaires difficiles à gérer, des heures d’ouverture et de fermeture de la garderie, etc. Il est clair que cette fermeture va avoir un impact sur l’ensemble des employé(e)s qui ont choisi de vivre dans la région de Lanaudière puisque votre lieu de travail sera dorénavant à l’extérieur de votre région. Dès que vous êtes appelé à vous rendre au travail en présentiel, vous devrez vous rendre à l’extérieur de votre région.
Dès que nous avons appris la nouvelle, nous avons interpellé l’Employeur. Nous avons ainsi rencontré les représentants de l’Employeur mercredi dernier, notamment M. Sylvain Brosseau, Vice-président principal Opérations, Service client. Pour faire suite à nos échanges, une deuxième rencontre est prévue vers la fin septembre. Lors de cette rencontre, nous devrions être en mesure d’échanger pour trouver des solutions alternatives qui répondraient à nos besoins afin d’atteindre les objectifs de ce qui a déjà été négocié. Soyez assurés que nous n’allons pas renégocier à la baisse. Les partis doivent garder en tête que le télétravail fut négocié dans son ensemble, et cela, dans un contexte bien clair. Ainsi, les représentants de l’Employeur doivent cogiter avec le fait que la « Lettre d’entente #7 » n’est pas un champ de fraises où l’on peut cueillir uniquement les plus belles d’entre-elles. L’entente vient avec des obligations que l’Employeur se doit de respecter, et ce en respect du contrat de travail. Cependant, nous croyons fermement que les alternatives doivent répondre aux besoins des employé(s).
LETTRE D’ENTENTE NO 7 TÉLÉTRAVAIL
(…) 32. Pour la durée de la convention collective, l’Employeur s’engage à maintenir des espaces de travail dans les régions de l’Île de Montréal, de la Montérégie, de Lanaudière et l’Estrie (pour MAtv). (…)
Solidairement,
Nick Mingione, président
Syndicat des employé(e)s de Vidéotron Ltée SEVL-SCFP-2815
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