Consœurs,
Confrères,
Durant les derniers jours, nous avons passé par toute une gamme d’émotions. La surprise, le doute, le questionnement profond sur les mois à venir et j’en passe. L’attitude récente de l’employeur pourrait être semblable à du « bullying ». Le désir d’imposer ses positions plutôt que de trouver des solutions inclusives qui respectent la majorité des objectifs des parties. Une négociation n’est jamais parfaite, nous souhaitons que l’employeur le réalise.
Il faut rappeler que ces impositions sont faites à l’endroit des travailleuses et travailleurs syndiqués de Vidéotron. Ceux-là mêmes qui ont gagné la Palme d’or. Je vous rappelle que ce prix fut octroyé sur la base des bonnes conditions de travail négociées et non pas imposées. Ils représentent des mères et des pères de famille, des sœurs et frères qui gagnent leur vie tous les jours. Des gens fiers, des gens de cœur, qui, jour après jour depuis plusieurs années et encore plus dans la dernière année, servent les clients, dont plusieurs milliers de nouveaux clients. Certains de ces employé(e)s ont réorganisé leur vie pour poursuivre leur travail de chez eux, pour d’autres, ils ont bravé la pandémie dans le but de brancher et de maintenir le réseau. Ils ont atteint l’objectif de soutenir la nouvelle réalité du travail à distance et celui de se rapprocher les uns des autres. Ils ont fait la différence!
Vous avez reçu les remerciements et les félicitations pour avoir relevé ce défi. Or, le lendemain, l’employeur souhaite imposer des reculs importants dans vos conditions de travail et diminuer votre participation aux tâches qui sont pourtant les nôtres. Il veut essentiellement plus de sous-traitance et une convention collective à coût nul.
Les belles paroles de l’employeur ne se reflètent pas dans ses actions. La réussite de la compagnie se traduira par des mots, des flatteries, de beaux discours. Mais ne se matérialisera pas en reconnaissance de notre juridiction, ni en bonification de nos conditions de travail.
La compagnie a passé à travers une crise avec vous! Mais elle semble maintenant résolue à ne pas permettre aux employé(e)s syndiqués de prendre leur place et de la conserver. Sauf, si nous acceptons d’importantes concessions. La reconnaissance s’arrête aux discours. Il y a d’autres façons de reconnaître ses employé(e)s, notamment à travers le partage économique de sa réussite.
Il faut maintenant rester calmes, unis et fiers d’avoir participé à cette belle aventure qui a contribué à la réussite de Vidéotron, ce « Bijoux québécois ». Il faut maintenant protéger notre futur collectif, nos emplois, notre implication dans toutes les sphères d’activités, et ce, dans une proportion acceptable. Il est une chose de prendre en compte la compétitivité de l’entreprise, ses besoins d’investissement et le besoin de flexibilité. Il en est une autre de ne pas recevoir une juste part de cette réussite.
En conclusion, nous demeurons en mode solution et ouverture avec la direction de Vidéotron. Il faudra cependant que l’employeur comprenne que nous n’accepterons pas un recul de nos conditions de travail et de notre place au sein de Vidéotron.
Au nom de notre Comité exécutif ainsi que notre Comité de négociation,
Nick Mingione, président du SEVL-SCFP-2815
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