Télétravail
Télétravail : entre opportunité et prudence
La pandémie actuelle a apporté son lot de problème dans notre milieu de travail. En effet, plusieurs secteurs de l’économie ont souffert et souffrent toujours des impacts que cause la COVID-19. En ce qui concerne Vidéotron, les impacts se situent davantage dans sa capacité à s’adapter à cette nouvelle réalité. Nous sommes d’avis qu’il est important de faire une mise au point concernant le télétravail. Ce sujet que la pandémie a remit à l’avant plan. Nous avons récemment fait un sondage et contrairement à ce que certaines personnes prétendent, le Syndicat prend position en faveur du télétravail à condition que la formule réponde aux besoins d’aujourd’hui et de demain. Cette formule devra assurer la pérennité et la sécurité de nos emplois, tout en permettant des conditions de travail adéquates. Ce sondage nous a donné des pistes de discussions importantes. D’ailleurs, nous vous remercions de votre contribution…
Demande initiale et entente du début de l’année 2020
Comme certain(e)s d’entre vous s’en souviennent, le comité de négociation avait comme mandat de bonifier le nombre de télétravailleur(se)s, mais aussi, d’en permettre une utilisation pour d’autre secteur que les centres d’appels. Les premières discussions avec l’Employeur n’avaient pas porté fruits. En effet, celui-ci maintenait qu’il n’était pas techniquement souhaitable d’ajouter des télétravailleur(se)s, ni en nombre, ni en type de fonctions. Par ailleurs, à la fin de 2019, ce même Employeur, nous demandait d’augmenter le nombre de télétravailleur(se)s au niveau des fonctions des centres d’appels. Le manque de personnel et le faible pourcentage de rétention avaient portés l’Employeur à rendre, « technologiquement souhaitable », l’ajout de quelques 300 travailleur(se)s. Comme cela répondait en partie à notre mandat, nous avons, dès le début de 2020, accepté de bonifier le nombre de télétravailleur(se)s et en avons profité pour mettre à jour certaines balises d’encadrement.
Réalité pandémique
Peu de temps après, l’arrivée de la COVID-19 a forcé l’Employeur de revoir sa stratégie. En effet, pour permettre le maintien du service et même augmenter sa clientèle, celui-ci plaçait en télétravail la grande majorité de son personnel. Cette réalité a forcé l’Employeur à investir pour adapter sa technologie et accueillir les nouveaux télétravailleur(se)s. Ce qui ne faisait pas partie de son plan initial… Par conséquent, on peut aussi s’attendre à ce qu’il diminue son espace de bureau et possiblement la quantité d’immeubles qu’il occupe. Ces économies sont certes importantes pour lui, mais nous devons s’assurer que cette nouvelle réalité trouve écho dans notre convention collective.
Tenir compte des facteurs encadrant la pratique du télétravail
Nous allons sous peu tenir des discussions pour encadrer adéquatement une pratique plus étendue du télétravail. Gardons en tête qu’il y aura une réalité qui s’installera lorsque la pandémie sera enfin derrière nous et que les conditions de travail des télétravailleur(se)s devront être convenues entre les parties, comme nous avons l’habitude de le faire. En effet, plusieurs facteurs doivent être prise en compte, tel que le délai et lieu de rappel au bureau, les frais associés au télétravail (équipements, forfait internet, mobilier), surveillance à distance, isolement des membres, ergonomie du travail, conditions d’exercice (bruit environnant, pièce dédiée, etc.), balise d’accès et motif de fin de télétravail, protocole de panne d’électricité ou de système, etc., … Essentiellement, une partie de votre résidence deviendra votre bureau et nous devons donc s’y attarder. Comme vous le voyez, autant de sujets à couvrir pour assurer le bienêtre et la protection des futurs télétravailleur(se)s membres au SEVL-SCFP-2815, sans oublier celles et ceux qui n’ont pas d’intérêt pour le télétravail. Il parait simple d’acquiescer à la mise en place de télétravail tout azimut, mais il faut prendre en compte que ce n’est pas la totalité des membres qui désire l’être et que l’on doit baliser et encadrer cette pratique pour les membres le désirants.
Le télétravail est une bonne chose, mais tout dépend des conditions dans lesquelles il s’exerce! Soyons prudents.
Nick Mingione, président du SEVL-SCFP-2815
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