Chers membres du SEVL-SCFP-2815,
Comme vous le savez sûrement, après douze (12) mois de négociation, le 30 octobre dernier, la direction de Vidéotron a décrété un lock-out affectant les 214 employé(e)s du Secteur Laurentien à Gatineau.
Depuis cette date, nos collègues de Gatineau se trouvent toujours sur le trottoir et sans salaire. Évidemment, nous sympathisons profondément avec eux en ces moments difficiles.
La présente communication vise à faire le point sur la négociation depuis le déclenchement de ce conflit le 30 octobre. Soulignons que toutes les discussions entre les parties se sont déroulées en présence de représentants du Service fédéral de médiation et de conciliation.
Initiative et proposition
Dès le dĂ©but du conflit, et mĂŞme dans les jours qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©, le ComitĂ© de nĂ©gociation syndical a intensifiĂ© ses heures de travail pour analyser le contexte et Ă©laborer des solutions potentielles. Le 3 novembre, rapidement après le dĂ©but du conflit, le ComitĂ© a prĂ©sentĂ© Ă l’Employeur une proposition visant Ă rĂ©pondre aux enjeux soulevĂ©s par ce dernier. Cette proposition a ensuite fait l’objet de plusieurs discussions en mode exploratoire, et ce, jusqu’au 19 dĂ©cembre. Ă€ cette date, les parties ont malheureusement conclu cette phase exploratoire sans accord.
Néanmoins, dans les heures précédant le congé des fêtes, précisément le 22 décembre, le Syndicat est revenu à la charge avec deux (2) nouvelles propositions. Malheureusement, dès les premiers jours de janvier, nous avons reçu la confirmation du refus de ces propositions.
Contexte
Ce lock-out est particulièrement dĂ©cevant, d’autant plus que notre employeur, VidĂ©otron, maintient ses opĂ©rations en augmentant significativement le recours au personnel sous-traitant. Il est important de souligner le courage et la dĂ©termination de nos collègues, qui, beau temps mauvais temps, se rassemblent pour piqueter devant les diffĂ©rentes places d’affaires de VidĂ©otron dans la rĂ©gion de Gatineau.
Nous dĂ©plorons Ă©galement l’attitude de l’Employeur qui, en plus de mettre en lock-out nos collègues et de les priver de leur salaire, engage Ă grands frais des agences de sĂ©curitĂ© pour filmer et surveiller toutes les actions de nos collègues dans la rue. Nous pouvons ĂŞtre fiers de nos collègues qui demeurent debout et dignes malgrĂ© les tentatives d’intimidation qu’ils encaissent au quotidien de la part de ces agences de sĂ©curitĂ©.
Il semble que, bien que VidĂ©otron ait pleinement le droit de dĂ©crĂ©ter un lock-out et que les employĂ©(e)s lock-outĂ©(e)s aient le droit de manifester, l’entreprise tente d’intimider par toutes sortes de moyens nos collègues victimes de cette dĂ©cision arrogante.
Ce conflit sert Ă©galement de toile de fond Ă des tentatives d’intimidation de la part de VidĂ©otron envers le Syndicat, notamment par l’envoi rĂ©pĂ©tĂ© de mises en demeure.
Ce contexte est extrĂŞmement prĂ©occupant, d’autant plus que certains de nos collègues ont mĂŞme Ă©tĂ© victimes d’un chauffard Ă proximitĂ© d’un lieu d’affaires de VidĂ©otron, nĂ©cessitant l’intervention de la police. Heureusement, personne n’a Ă©tĂ© blessĂ©, et le comportement du chauffard, qui s’est avĂ©rĂ© ĂŞtre un partenaire d’affaires de VidĂ©otron, a Ă©tĂ© sanctionnĂ© par les forces policières.
Relance
Malgré l’état actuel des choses, le Comité de négociation continue ses réflexions et reste déterminé à trouver une solution à ce conflit injustifié. Nous refusons de croire que nos collègues de Gatineau, qui ont contribué au succès de Vidéotron par leur travail en Centre de contact client, à la Qualité technique, à l’Ingénierie et à la télévision communautaire de la région (MAtv) resteront dans cette impasse encore longtemps.
L’expression consacrée dans ces circonstances est que « les parties sont condamnées à s’entendre ». Nous adoptons donc une approche proactive et pensons avoir identifié certains nouveaux scénarios susceptibles de dénouer cette situation regrettable. Nous envisageons de prendre des mesures concrètes sous peu, en sollicitant le dialogue avec nos interlocuteurs chez l’Employeur.
N’hésitez pas à nous faire part de vos questions et/ou commentaires en lien avec cet enjeu.
Au nom du Comité exécutif et de votre Comité de négociation du Secteur Laurentien,
Nick Mingione, président
Syndicat des Employé(e)s de Vidéotron Ltée SEVL-SCFP-2815